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Interview de Franz LISKOWITCH

Rédigé par jmw Publié dans #interview

Franz LISKOWITCH : La Motte - Servolex , Savoie (73) , 45 ans.

 

- Parle-moi de ton passé sportif. Quels sports as-tu pratiqués avant de marcher ; depuis quand, pendant combien de temps ?

F. L. : J’ai pratiqué tous types de sports depuis mon plus jeune âge, en particulier le judo (jusqu’à la ceinture marron et avant ma 1ère blessure au genou), le ski en compétition (avant ma 2ème blessure au genou) et l’athlétisme avec des références assez honorables : 3’58 sur 1 500m, 33’ au 10 000m avec un titre de Champion de Seine et Marne Espoir et 2 sélections au Championnat de France sur cette distance.

Opéré des ligaments croisés et des ménisques à 6 reprises, ma vie de sportif a largement été contrariée par les blessures à répétitions dont je traîne encore aujourd’hui des séquelles visibles à travers ma marche. Cette réalité associée à ma mutation professionnelle sur Annecy en 2 000 m’a orienté à 29 ans vers le VTT puis le vélo de route pour pratiquer une activité de plein air moins traumatisante et de surcroît sur un terrain de jeu exceptionnel !

J’ai commencé la compétition cycliste en me spécialisant dans les courses de côte, avec des performances précoces me classant dans les meilleurs amateurs français et très proche des standards des professionnels. Puis des cyclo-sportives renommées comme la Time Megève Montblanc où j’ai rapidement rallié les podiums et enfin 2 sélections au Championnat du Monde Amateur de Pietermarisburg 2012 (Afrique du Sud) - 19ème place mondiale - et une 2ème sélection au Championnat du Monde de Trento 2013 (Italie).

 

- Qu’est-ce qui t’as amené à la marche nordique, depuis combien de temps la pratiques-tu ? A quelle fréquence ? Pratiques- tu d’autres sports ?

F. L. : En parallèle d’une carrière professionnelle (extra sportive) active, ma passion pour la montagne m’a conduit à passer un BE d’Accompagnateur en Montagne (2003), un monitorat de VTT (2004) et une qualification pour enseigner la Marche Nordique (2008).

Animateur Marche Nordique depuis 8 ans, j’anime 4 séances par semaine en « Loisir Sportif » sur des circuits très variés et depuis 2014 une séance supplémentaire pour le groupe compétition sur des thèmes choisis (foncier, intensité au seuil, fractionné court/long/en côte, technique, rythme, récupération, oxygénation, simulation de course…) http://nordicwalkingsensation.fr/le-club/.

Ces 5 séances hebdomadaires sont complétées par 3 séances sur le vélo ou en plus des thématiques évoquées j’alterne un travail en force / vélocité, soit en moyenne 15 h de sport par semaine. ( il y a quelques années en arrière le vélo était beaucoup plus chronophage et il n’était pas rare sur une sortie de rester 5/6 h sur la selle !)

Dans ma voiture, il y a en permanence un vélo (route ou vtt) et des paires de bâtons de marche. Dans une journée, j’optimise toutes les possibilités pour m’entraîner, en fonction de mon timing et de la météo. Toute l’année (y compris l’hiver), je rentre très régulièrement de mon lieu de travail (Annecy) à mon domicile (à côté de Chambéry), en roulant 50 km en soirée ou la nuit (équipement oblige) par tous types de temps et pour, en autre, me forger le mental.

Ces entraînements croisés sont à mes yeux essentiels pour rompre la monotonie, préserver les articulations, et envoyer un volume de travail à la fois important et différencié.

En saison hivernale je pratique la raquette à neige (souvent en solo) et adore envoyer des gros dénivelés à vive allure sur des itinéraires sauvages ; également du ski pour le plaisir en famille.

- Qu’est ce qui t’as amené à pratiquer la marche nordique en compétition ?

F. L. : Très clairement le projet sportif de groupe.

Je pratiquais depuis plusieurs années la compétition de vélo, un peu enfermé dans mes ambitions sportives personnelles et j’avais tout simplement envie de vivre une nouvelle aventure sportive et surtout de la faire partager.

A l’automne 2014, ma motivation était donc directement liée à la création d’un groupe mixte avec le souhait de transmettre mon expérience mais également curieux d’appréhender le volet compétition de la marche nordique.

J’ai donc proposé le projet à différent(e)s adhérent(e)s de mes groupes loisirs (issus de différents clubs) et à défaut d’être réunis au sein d’une structure affiliée à la FFA nous avons souscrit une licence Athlé Compétition via le club To Be Sport, ce qui nous a valu par la suite de multiples remontrances et une stigmatisation précoce…

Nous avons appris à nous connaître, à évaluer nos forces et faiblesses en nous respectant. Rapidement un esprit très solidaire a permis de sceller un noyau dur ou chacun ( e) contribue à sa manière à porter le groupe vers le haut.

Les voir travailler, progresser, suivre à la lettre des consignes d’entraînement, douter puis se remettre en question, se fixer des objectifs et souffrir pour obtenir un résultat, s’épanouir et prendre du plaisir à travers les entraînements et la compétition.

Toute cette énergie positive et ces témoignages d’amitiés ont donné du sens aux médailles glanées sur les courses. Ce groupe a constitué ma vraie richesse sportive pendant 2 ans et aujourd’hui il est Champion de France & n°1 du MNT.

 

- Préfères-tu les compétitions de courtes ou longues distances, plutôt plates ou avec dénivelés ?

F. L. : Compte tenu de mon passé sportif, de mes terrains d’entraînement de prédilection, de mon gabarit léger (1m72 pour 63kg) et puissant (quadriceps développés), à l’évidence je m’exprime mieux sur les parcours avec du dénivelé pour créer rapidement des écarts sur mes adversaires.

Dans l’absolu la distance m’importe peu, mais si le parcours est plat je préfère une distance longue qui use les organismes car l’intérêt sportif d’un circuit court sans bosse apparaît limité.

Il incite les marcheurs à prendre des risques techniques pour faire la différence, et au final se traduit souvent par une « note artistique » qui ne reflète pas la *valeur intrinsèque (*incluant les dimensions physique/mental/technique) des marcheurs compétiteurs, en particulier ceux qui animent l’épreuve.

De mon point de vue, le bon compromis se situe sur des parcours comme Obernai ou peut-être Chamarande. Celui des Mureaux a offert un terrain de qualité avec quelques variations et des changements de rythme intéressants, mais manquait cruellement d’une belle bosse au milieu… Pas digne d’un Championnat de France !

Cette saison, j’ai apprécié le parcours du Vercors à l’Euro Nordic Walk dans un cadre alpin majestueux et celui de Verzenay dans les vignes.

 

- Quel est ton regard sur le Marche Nordique Tour, sur l’intérêt des compétitions et le cadre technique en vigueur?

F. L. : Dans un contexte pas très favorable sur le plan de la santé mais porté par le projet d’équipe, j’ai participé à mon 1er MNT en avril 2015 à Chamarande, blessé au genou (et seulement 2 mois après une opération d’un cancer de la thyroïde).

L’ambiance générale de la course m’a alors assez séduite, malgré la casse d’un bâton et l’expérience d’une 1ère pénalité (celle-ci méritée) dans le 1er tour.

Je me suis rapidement rendu compte des disparités techniques existantes entre les marcheurs, de la difficulté pour les juges à faire appliquer un cadre technique trop complexe (ou inadapté), et vite compris que nous allions en essuyer les plâtres !

La saison 2015 a été marquée par plusieurs modifications du règlement technique dans le but, entre autre, de sanctionner les marcheurs-coureurs et avec en point d’orgue l’échec de la vitrine des Championnats de France en Vendée … A ce sujet, je termine 4ème du scratch mais dans ma tête surtout le 1er des marcheurs non coureurs.

Globalement, le travail des juges serait facilité, la course moins bridée, plus lisible et plus juste si le cadre technique était allégé des points de règlements concernant :

  • (1) La nécessité de passer la main et le coude au niveau de la fesse en fin de poussée

  • Celui qui applique cette règle (et j’en fais partie) est privilégié car une poussée complète et efficace du bâton avec un bras tendu derrière est forcément motrice. Parfaitement couplée et synchronisée avec la phase de propulsion des orteils du pied au sol elle est même une composante importante de la vitesse. A contrario celui qui n’applique pas (ou mal) ce point de règlement, se pénalise tout seul ! Donc pourquoi imposer une règle qui focalise l’attention des juges sur un point qui s’autorégule ?

  • (2) L’obligation de respecter un alignement articulaire en fin de propulsion de la jambe arrière, avec la main opposée derrière la hanche

  • Il s’agit d’une véritable aberration du cadre technique en vigueur :

  • - inapplicable par la nature même du terrain qui comporte des mouvements de sol, des dévers, des montées, des descentes…Cette règle est applicable sur une piste d’athlétisme mais en aucun cas sur un parcours de marche nordique

  • - subjective car directement soumise à l’interprétation du juge souverain qui a tous les pouvoirs pour influer sur la physionomie de la course et le résultat final

  • - injuste car elle favorise clairement les grands gabarits … En plus de la qualité des appuis déjà évoquée (cf poussée bâtons/pieds), la vitesse est conditionnée par l’amplitude et/ou la fréquence des pas. La façon la plus efficace pour un petit gabarit (doté de petits segments) de concurrencer les grands gabarits est de marcher en fréquence. Passé 9.3 de moyenne il est quasi impossible de respecter un alignement articulaire parfait tant la fréquence des bras et des jambes est rapide. Dans ce contexte, quel est l’intérêt de conserver une règle très difficile à juger, qui bride une partie des marcheurs et qui tire le niveau de la course vers le bas ?

  • (3) l’interdiction de la fente glissée avec une avancée prolongée du genou au-delà du pied

  • Encore une fois une règle difficile à juger ……..Pourquoi ne pas tout simplement « interdire le pas glissé » et contraindre à la tenue d’un buste droit ?

Je prône pour plus de pédagogie et dans un souci d’équité trouve intéressante l’idée de faire un 1er « tour pédagogique » où les avertissements tombent mais pas les pénalités. Dès le 2ème tour si la faute est caractérisée, le marcheur est alors pénalisé.

Cela éviterait les nombreuses différences de traitement constatées entre ceux qui sont rappelés à l’ordre à plusieurs reprises (des fois sans que les pénalités ne tombent comme en tête de course à Obernai) et ceux qui ramassent une prune sans préavis (je sais de quoi je parle).

Le règlement doit être équitable pour tous les concurrents et annoncé de la même manière du 1er au dernier.

Comment se fait-il, lors des derniers Championnats de France que l’un des juges mobiles en VTT ait refusé de me communiquer les écarts avec les poursuivants (je cite : « pour ne pas m’avantager ») et que j’entende sur la vidéo Webtélé2R que mon groupe de poursuivants a été renseigné par le corps arbitral sur le fait que j’ai écopé d’une pénalité et qu’elle sera effectuée en fin de parcours ?

Pour l’exemplarité, il me paraît normal qu’une attention particulière soit portée au leader de la course (3 vététistes sur mes talons aux Mureaux) mais en revanche anormal que les poursuivants directs jouissent d’une paix quasi royale sur de nombreuses portions comme ce fut le cas au dernier Championnat de France.

 

- Tes performances et celles de ton équipe ont parfois été associées à tous types de commentaires … Souhaites-tu répondre et nous apporter ton propre éclairage ?

F. L. : Les commentaires sur les réseaux sociaux n’engagent que les acteurs qui les formulent et je n’ai en ce qui me concerne pas souhaité prendre part à ces joutes sans grand intérêt, parfois irrespectueuses…Le lieu où une minorité de rageurs s’exprime sans discernement mais où le dernier qui a parlé a forcément raison.

Peut-être retrouve t’on les mêmes personnes qui ont jugé utile de porter réclamation contre To Be Sport le matin des Championnats de France 2015 pour « maillots non conformes » et soit disant portés par seulement une partie de l’équipe pendant les manches de sélection. Il nous a fallu, photos à l’appui, prouver que tout ça n’était qu’un tissu de mensonges !

Depuis 2 ans mon équipe a régulièrement été prise à partie sur notre appartenance à un club virtuel, tous les moyens sont bons pour déstabiliser, y compris celui de prendre en photo le logo de notre maillot de l’une de mes féminines pour vérifier que sa taille est bien réglementaire.

Je ne détiens pas la science infuse mais n’ai d’autre part aucune leçon à recevoir de pseudo expert technicien qui allume les mèches sur Facebook (ou par presse interposée) en distribuant les bons et les mauvais points. Le seul but étant de jeter du discrédit sur ma technique (en semant au passage la confusion dans l’esprit des juges) et de se fabriquer une légitimité à défaut de m’opposer de vraies réponses sur le terrain sportif.

 

- Précisément peux-tu nous faire part de ta propre analyse sur ta technique de marche ?

Ma technique de marche est axée sur un travail des bras prépondérant, une qualité des appuis bâtons/pieds, et une fréquence de pas très importante couplée à un relâchement des hanches. Simple à dire mais difficile à tenir sur toute une course si tu n’as pas le cardio associé !

Exigeant avec moi-même et mon équipe, en quête permanente d’apprentissage avec la volonté de toujours progresser, j’accepte volontiers la critique si cette dernière est constructive et fondée. Je suis également vigilant sur le dépositaire de la dite critique.

Si l’on se conforme au règlement en vigueur, celle qui concerne « l’alignement articulaire » est la seule recevable et je me suis déjà exprimé sur ce sujet (voir questions précédentes).

La double observation qui associe une baisse de mon centre de gravité avec une marche en mode athlétique relève d’un non–sens : le règlement impose que la jambe d’attaque lorsqu’elle passe à la verticale de la hanche ne doit pas être tendue (pour précisément ne pas être assimilée à de la marche athlétique). Si cette dernière n’est pas tendue c’est donc qu’elle doit être pliée (légèrement) avec de facto une incidence induite sur le centre de gravité qui s’abaisse obligatoirement (de façon limitée et non intentionnelle).

Pour clore le sujet et terminer sur une note constructive, voici un extrait d’une analyse (cf échanges de mails) que j’avais faite après Obernai et pour me faire clarifier auprès de la FFA des points qui méritaient les confirmations que j’ai obtenues en retour.

 

1/ LE DEHANCHEMENT

Contrairement à ce que j'entends parfois,
il n'est nulle part mentionné dans le règlement FFA que le déhanchement est interdit à condition que les épaules restent dans l'axe pour respecter l'alignement articulaire et que la jambe d'attaque qui passe à la verticale du bassin ne soit pas tendue (pour ne pas assimiler la marche nordique à de la marche athlétique).
Le déhanchement, plus ou moins prononcé suivant les personnes, fait partie intégrante de la marche en général et de la marche nordique en particulier puisque c'est la poussée du bâton qui engage la rotation du bassin, puis mécaniquement la hanche et la jambe d'attaque.
La mobilité du bassin :
- apparaît comme un point de décontraction essentielle, au même titre que le relâchement des épaules (non concerné par le règlement) et l'ouverture de la main en fin de poussée (non concernée par le règlement).
- engendre une marche fluide, harmonieuse, relâchée et performante si l'on maîtrise la technique avec le cardio associé !
- permet aux personnes de petites tailles (avec de petits segments) de pouvoir rivaliser avec les personnes de grandes tailles ...Sans quoi l'opposition serait totalement inégale et reviendrait à dire que les petits ne peuvent pas gagner !


2/ L'INTERDICTION D'ABAISSER LE CENTRE DE GRAVITE

"Le pied qui avance doit attaquer le sol avec le talon."
Sur ce point, le règlement ne précise pas au moment de l'attaque talon, si la jambe d'attaque doit être tendue ou légèrement pliée ? 
Dans la mesure où cette dernière ne doit pas être tendue quand elle passe à la verticale de la hanche, j'en conclus qu'il est préférable qu'elle soit légèrement pliée au moment de l'attaque talon de manière à ne pas induire un abaissement du centre de gravité au passage à la verticale ? (
merci de me confirmer ce point).
Ces remarques génèrent une autre grosse confusion dans l'esprit de certains juges (et parfois concurrents) :   
si la jambe d'attaque n'est pas complètement tendue lors de l'attaque talon et surtout  lors du passage à la verticale du bassin, il y a forcément une incidence directe sur le centre de gravité qui est moins haut que si la jambe au passage de la verticale était tendue...
Pour autant, il ne s'agit en aucun cas d'un "abaissement *significatif et *intentionnel"   du centre de gravité *(en référence à la saison 2015 où certains marcheurs baissaient le centre de gravité de façon très significative en faisant toute la course sur les quadriceps avec le buste penché).
A noter : plus la personne est de petite taille, de surcroît avec de petits segments, et plus cet aspect technique est difficile à juger (j'en suis bien conscient).
Si en plus (et c'est mon cas) le marcheur a des cuisses musclées et assez volumineuses (non longiligne), l'impression visuelle est forcément plus "ramassée" que pour un marcheur grand (avec de grands segments) et implique un peu d'expertise et de bienveillance de la part du juge...

 

- Quels sont tes objectifs dans les mois ou années à venir ? Une compétition qui te tient à cœur ?

Pour l’heure je n’ai pas suffisamment de recul pour te répondre, je vais réunir prochainement mon équipe pour que chacun puisse exprimer ses motivations pour la suite.

Ma décision de continuer dépendra donc en partie de nos échanges, mais également de l’évolution du cadre règlementaire des compétitions dans les semaines et mois à venir. La double perspective de création d’un Championnat d’Europe puis du Monde est tentante sous réserve du cadre technique à harmoniser entre les différentes nations ?

 

Je tiens à te remercier chaleureusement pour tous ces beaux reportages photos, ces récits passionnés qui valorisent notre discipline à l’instar d’une grande majorité de ces marcheurs et marcheuses qui prennent plaisir à se retrouver et à partager leur passion.

Merci également de m’avoir offert la possibilité d’apporter mon propre éclairage.

Mais en définitive, notre vraie réponse c’est sur les circuits de marche nordique et au travers de ses résultats que l’équipe To Be Sport l’a donnée.

 

Pour info, quelques résultats de Franz

2015

Chamarande : 5ème (scratch)

Strasbourg : 3ème (scratch)

Championnat de France : 4ème (scratch), 2ème (Master 1), 2ème par équipe

2016

Chamarande : 1er (scratch)

Obernai : 1er (scratch)

Euro Nordic Walk : 1er (scratch)

Verzenay : 1er (scratch)

NordicWalkin Lyon : 3ème (scratch)

Championnat de France : 2ème (scratch), 1er (Master 1), 1er par équipe

Classement MNT : 1er en individuel, 1er par équipe

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